dimanche 23 novembre 2008

Le Dragon de Saint Georges

Le dragon de saint Georges terrorise la région de Silène, en Perse. Son souffle putride assèche les récoltes et aveugle ceux qui ont le malheur de le croiser. Afin que le monstre les laisse tranquilles, les habitants ont décidé de lui présenter des offrandes. Mais le dragon se montre de plus en plus gourmand.Il est finalement terrassé par saint Georges, patron de la chevalerie en Europe, à l’issue d’un terrible combat où le héros manque à plusieurs reprises de perdre la vie avant de venir à bout de la maudite créature.

Il y a bien longtemps, en Perse, dans la région de Silène, au sein du royaume de Lydie qui avait enfanté le célèbre roi Crésus, un dragon fit soudain son apparition. Cette créature terrifiante, sortie d’un marécage, était recouverte d’écailles, semblables à celles d’un crocodile. Sa peau était huileuse, et elle dégageait une odeur putride et nauséabonde. De son seul souffle, il pouvait assécher la terre, faire pourrir les récoltes sur pied ou empoisonner les sources. Les habitants de la région assistaient impuissants à la destruction de leurs champs et de leurs terres. Aussi, le roi décida de prendre contact avec le dragon. Après bien des palabres, le monstre accepta ce marché : il laisserait désormais les habitants de Silène en paix mais, en échange, ces derniers devaient lui fournir deux brebis bien grasses par jour pour sa subsistance. Ce qui fut fait.

Apophis

Apophis, « celui qui fut craché », est l’ennemi séculaire de Rê, dieu du Soleil et de la Vie en Egypte. Chaque nuit, Apophis s’attaque au Dieu qui traverse la voûte céleste sur sa barque en tentant de l’enserrer dans ses terribles anneaux. Les Égyptiens tremblent en entendant prononcer son nom, craignant qu’il ne parvienne un jour à ses fins et ne prive la Terre Noire de son Dieu, source de vie et de lumière. Et Rê a bien besoin d’Isis et de Bastet pour arriver à vaincre le maléfique Apophis…

Chaos personnifié, mal incarné aux yeux des anciens Égyptiens, Apophis est représenté comme un serpent immense, de plus de 200 mètres de long. Maître de l’obscurité et du Néant (le Douat), seigneurs des forces de la destruction, roi des âmes déchues, de ceux dont Osiris n’a pas voulu après leur mort, Apophis tente, chaque nuit d’attaquer la barque de Rê, le Dieu soleil, dans sa course sur la voûte céleste (Nout), afin de le capturer. Car en arrivant à ses fins, Apophis pourrait interrompre le cycle de la vie que symbolise le lever et le coucher de l’astre solaire et provoquer la destruction du monde.

La Vouivre

Son nom fait trembler les habitants de la Franche-Comté et d’ailleurs. Serpent ailé et maléfique, au corps de feu, la Vouivre traverse le ciel sans lune pour se poser près de la mare où elle se baigne, abandonnant sur le rivage le diamant qui orne son front et dont l’éclat trace dans le ciel une longue traînée brillante. Quiconque mettrait la main dessus serait riche et heureux. Mais gare ! Car la Vouivre veille à son bien le plus précieux, gage de sa puissance, et n’est pas prête à s’en séparer…

La Vouivre est une légende originaire de l’est de la France, de la Franche-Comté pour être précis. Son nom n’est que la déformation du nom latin de Vipera, le serpent. La Vouivre est associée aux marais et aux régions marécageuses. La Vouivre est un grand serpent, dont la taille peut être de plusieurs mètres, pourvu d’ailes de chauve-souris. Son corps, recouvert d’écailles, est parfois décrit comme enflammé.Il n’existe pas une Vouivre mais des Vouivres. En Franche-Comté seulement, près d’une dizaine sont répertoriées. Les Vouivres ont des caractéristiques communes : elles vivent essentiellement sous terre, dans des cavités ou des souterrains, et ne sortent que la nuit.

Fafnir

Qui croirait que ce terrible dragon était jadis un jeune homme ? C’est pourtant la triste histoire de Fafnir, qui tua son père et trahit son frère pour s’emparer d’un trésor maudit. L’âme à jamais corrompue par ces actes, il se changea en dragon et s’enfonça au cœur des montagnes. Pendant des siècles, il veilla sur ses richesses sans le moindre répit… Mais il ne put échapper à la malédiction : il était écrit que l’épée magique de Siegfried, fils du roi du Danemark, mettrait un terme à sa sinistre existence.

Si l’on en croit les anciennes légendes scandinaves, Fafnir n’est pas né dans le corps d’un dragon : à l’origine, il était l’un des trois fils du magicien Hreidmar. Initiés à la magie de leur père, les trois garçons aimaient prendre l’apparence d’animaux. Alors qu’Oter, l’un des frères de Fafnir, était ainsi changé en loutre, il fut tué par le dieu Loki accompagné du grand Odin et de Hoenir. Hreidmar, furieux, exigea des dieux une compensation pour la mort de son fils : autant d’or qu’il en faudrait pour recouvrir la peau de la loutre.

Le Dragon Rouge

Profondément assoupi sous les fondations de la forteresse du cruel Vortigern, le Dragon rouge de la légende arthurienne symbolise la puissance du mal et la fourberie de l’usurpateur. Aussitôt éveillé, il combat avec férocité son adversaire, le Dragon blanc, image de la légitimité du roi Uther Pendragon. Un tel combat ne peut connaître qu’une issue : la victoire du blanc contre le rouge, préfigurant celle d’Uther sur Vortigern et ouvrant le long règne de la lignée du roi Arthur sur la Bretagne.

On raconte que dans l’ancienne Bretagne, appelée aujourd’hui Grande-Bretagne, le sénéchal du roi Constant s’était emparé du pouvoir à la mort de son souverain. Pour cela, cet homme cruel nommé Vortigern avait dû se débarrasser des deux héritiers légitimes : il fit tuer l’un d’entre eux, mais le second, Uther, parvint à s’enfuir. Redoutant le jour où Uther viendrait réclamer le trône, Vortigern résolut de construire une tour imprenable pour pouvoir s’y réfugier.